Entretien avec Lucile Caron-Boyer : de l’auto-édition à l’édition classique

Maison d’édition ? Auto-édition ? Il n’est pas toujours évident de savoir quelle est la bonne direction. Parce que les histoires des autres peuvent être très inspirantes, je vous propose aujourd’hui sur le blog l’interview de l’auteure Lucile Caron-Boyer, dont le premier roman Mon petit coeur de pierre est paru chez Hachette après une première vie en auto-édition.

Pouvez-vous présenter ?

Lucile Caron-Boyer, auteure jeunesse.
Mon premier roman Mon petit coeur de pierre est paru le 5 septembre 2018 chez Hachette Romans.
J’aime les gens, les mots et les livres…

 

Quel est votre parcours ?

Des rêves d’écriture dès l’enfance…
Des études de droit, et un diplôme d’avocate, mais j’ai finalement peu exercé puisque j’ai choisi d’arrêter assez vite pour m’occuper de ma famille.
Et puis récemment le virus de l’écriture s’est réactivé…

 

Pourquoi avoir choisi l’auto-édition pour Mon Petit Coeur de Pierre ?

Ce n’était pas un choix de départ. J’ai tenté dans un premier temps le parcours classique (envoi aux maisons d’éditions) et parmi les lettres de refus que j’ai reçues, certaines étaient vraiment encourageantes. On me disait que le texte était bon, qu’il fonctionnait et cela m’a donné le courage de continuer.… J’ai commencé à étudier la possibilité de l’auto-édition et peu à peu l’idée a fait son chemin.

 

Quels avantages avez-vous trouvés ?

Sans surprise, le confort d’être « seule aux commandes ». J’ai tout décidé de A à Z : le titre, la couverture, la quatrième de couverture. À l’arrivée, on a vraiment un livre à notre image, qui correspond à notre univers et à nos attentes.

Ensuite, une fois le roman paru, j’ai apprécié le contact « direct » avec les lecteurs, il n’y a pas d’intermédiaires et on se sent vite proche de ceux qui nous lisent…

 

… Et quels inconvénients ?

La solitude de l’auto-édité ! C’est le revers de la médaille : pas d’accompagnement, pas de regard extérieur professionnel pour vous guider.
C’est en partie pour cette raison que j’ai choisi la plateforme « Librinova » (système payant). J’avais besoin d’avoir des interlocuteurs en cas de difficulté pour pouvoir me lancer (au vu de mes compétences en informatique, c’était indispensable !).
La difficulté de se faire connaître lorsqu’on n’a pas de réseau, pas d’expériences dans la communication.
La méfiance de certains lecteurs/blogueurs/libraires…
La fait qu’il soit presque impossible d’exister en livre papier dans les librairies physiques. Du coup, lorsqu’un libraire nous offre cette chance et accepte de proposer et défendre notre livre, c’est d’autant plus précieux !

 

Comment vous êtes-vous retrouvée éditée chez Hachette Romans ?

La plateforme « Librinova » travaille avec un agent littéraire. C’est elle qui m’a contactée pour me proposer de me représenter et de démarcher les maisons d’édition pour décrocher un contrat d’édition… Un mois plus tard, je recevais l’offre de Hachette Romans.

 

Quelle expérience retirez-vous de l’auto-édition ?

Extrêmement enrichissante. J’ai appris à développer des compétences, à ne pas me décourager.
Ça a été un élément essentiel, puisque sans l’auto-édition, je n’aurais pas eu d’autre choix que de renoncer et mon manuscrit n’aurait jamais été publié…

Et au-delà de ça, j’ai découvert un secteur où l’entraide est réelle, et dont je ne soupçonnais pas la richesse, un univers de créateurs passionnés qui se donnent les moyens de réaliser leurs projets, souvent rigoureux, bien loin de l’image de l’auto-édité que beaucoup ont encore…

 

Et si c’était à refaire ?

Je recommencerais, sans hésiter !

 

Que pensez-vous de la « polémique » qui entoure la sortie de La Marelle de Samantha Bailly ?

J’avoue avoir du mal à comprendre.
On reproche à Samantha Bailly des choses qui n’ont rien à voir avec le projet qu’elle porte.
Amazon n’est pas un éditeur, c’est un moyen de diffusion. Un moyen de diffusion incontournable que tout le monde utilise, y compris les maisons d’éditions… On peut le regretter, mais c’est comme ça.
Se lancer dans l’auto-édition sans utiliser le canal Amazon, ce serait se priver de la plus grosse vitrine existante sur le marché.
On ne peut pas demander ça à un auteur.
Cela dit, je constate que si la polémique existe, il y a aussi beaucoup de libraires qui soutiennent le projet, qui comprennent les enjeux et qui cherchent des alternatives. Les lignes bougent…

 

Quels sont vos projets ?

Continuer à écrire bien sûr !
J’ai un deuxième manuscrit en attente de réponse chez l’éditeur, un troisième en-cours d’écriture et plein d’idées en tête !

 

Quel est votre avis sur l’auto-édition ?

Cet entretien est à retrouver dans mon guide spécial consacré à l’auto-édition disponible en cliquant sur l’image à gauche !

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