Se lancer dans l’auto-édition ne doit pas s’apparenter à un choix par dépit. Vous allez devoir vous armer de patience et vous former sur tout un tas de choses exigé par le monde de l’auto-édition.
N°1 : Ne pas se décourager face aux refus des maisons d’édition
Quel auteur n’a pas connu la boule au ventre en envoyant son manuscrit et en attendant un retour d’une maison d’édition ? Cet état d’esprit sur le qui-vive peut durer de longs mois jusqu’à l’arrivée des premiers refus.
Un non est toujours une épreuve morale pour un individu. Il faut avoir les nerfs solides et la passion bien accrochée pour résister face à l’adversité. Plus d’un se découragent imaginant que leur livre est mauvais. C’est ainsi que nous passons à côté de livres d’une franche réussite.
Illustrons le propos avec la petite histoire de JK Rowling !
Saviez-vous qu’un des écrivains les plus vendus au monde était une femme ? Il s’agit de JK Rowling, la maman d’Harry Potter qu’on ne présente plus. L’histoire de cette anglaise est un sacré pied de nez aux idées reçues et aux préjugés totalement à côté de la plaque. Avant la sortie du premier tome, Miss Rowling était une jeune maman divorcée, vivant des allocations et issue d’un milieu modeste. Comme quoi ! Aujourd’hui, elle gagne des millions et sa fortune est plus élevée que celle de la reine d’Angleterre.
7 tomes (ne comptons pas le « faux » huitième !) ont permis d’imposer un univers fantastique devenu aujourd’hui une véritable référence. Poudlard, Moldus, Voldemort, Gryffondor et autres noms spécifiques au monde d’Harry Potter sont connus de tous. Des milliers de fans (enfants et adultes) vouent un culte au petit sorcier à lunettes et plus de 250 millions de livres ont été vendus !
Pour l’anecdote, JK Rowling s’est vue refuser son Harry Potter à l’école des sorciers par une dizaine d’éditeurs… Autant vous dire qu’ils ont dû sacrément s’en mordre les doigts ! Moralité : croire en soi et ne jamais abandonner car tout travail / talent finit toujours par payer. Dans son cas, ce fut le jackpot !
N°2 : Tout contrôler, du processus de publication à la communication
S’auto-éditer revient à avoir un contrôle total du processus de publication à la communication, en passant par le choix du titre, la couverture, la quatrième de couverture, etc. Aucun élément n’est laissé au hasard ou à la libre appréciation d’un éditeur.
Nombreux sont les auteurs édités « classiquement » qui regrettent une couverture kitsch, peu flatteuse ou un titre qui était loin d’être une évidence. L’auto-édition évite ce genre de désagrément.
N°3 : Faire le livre de ses rêves
En toute logique, vous avez la possibilité de créer le livre exactement comme vous l’aviez imaginé. La sortie d’un premier roman est généralement la réalisation d’un rêve. Vous avez la possibilité de tout choisir. Et puis si vous commettez certaines erreurs, rappelez-vous que c’est comme ça qu’on progresse.
N°4 : Posséder intégralement les droits de son roman
Posséder intégralement les droits de son roman est très avantageux pour l’auteur. C’est vous qui restez maître à bord et prenez toutes les décisions importantes le concernant.
Pas de mauvaises surprises avec une adaptation complètement ratée de votre œuvre pour laquelle vous vous êtes investi corps et âme. Pas de risque de perdre le contrôle. Pas de risque de finir avec 3 sous quand les autres s’en mettent plein les poches sur votre dos.
N°5 : Espérer une meilleure rémunération
Depuis quelque temps, les polémiques vont bon train concernant les salaires honteusement bas des auteurs. Alors que vous êtes incontestablement les stars de votre livre, vous vous retrouvez à gagner des clopinettes. En moyenne, un auteur touche 6 voire 8% sur les ventes, moins si c’est de la jeunesse ou du young adult, un peu plus si c’est un excellent négociateur.
Rares sont les auteurs à vivre de leurs œuvres. Certains galèrent quand d’autres enchaînent les boulots pour joindre les deux bouts et vivre de leur passion. Être édité dans une maison d’édition ne signifie pas devenir riche, ou même avoir un salaire décent. Dans ma tête de petite fille, le métier d’écrivain était associé au prestige, au luxe, etc. La réalité est bien différente.
S’auto-éditer engage inévitablement des frais, mais vous profiter d’une meilleure rémunération en cas de ventes.
N°6 : Avoir plus d’échanges directs avec ses lecteurs
Il est fréquent que les auteurs publiés dans des maisons d’édition soient en mode ermite. Ils écrivent tranquillement chez eux, assurent quelques dates de signatures et c’est tout. Avec la nouvelle suprématie du digital, les choses évoluent beaucoup depuis 5 bonnes années. Même les auteurs les plus (re)connus jouent le jeu du web et des réseaux sociaux, ayant bien compris l’importance de cette visibilité.
Un auteur auto-édité doit se battre chaque jour pour être lu. Il est dans l’obligation de se faire connaître et donc de créer une communauté. Cela entraîne de nombreux échanges auteurs-lecteurs particulièrement épanouissants et réjouissants pour les uns comme pour les autres.
N°7 : Un sentiment de fierté du travail accompli
Les gens qui pensent qu’auto-éditer un roman n’est pas un immense travail se mettent le doigt dans l’œil. Un auteur auto-édité doit être sur tous les fronts et assurer comme un entrepreneur aux multiples talents. En plus d’être un auteur, il doit enfiler de nombreuses casquettes.
Le quotidien n’est pas de tout repos avant la sortie du livre (ni après) mais c’est la satisfaction du travail accompli. Un sentiment de fierté s’empare des auteurs qui ont eu la détermination, la force et le courage de mener à bien leur projet et de tenir leur roman dans leurs mains.
Certes, le parcours est plus difficile mais le bonheur n’en est que plus fort.
N°8 : La possibilité de se faire repérer par une maison d’édition
Même si ce n’est pas forcément la volonté première des auto-édités, nombreux caressent l’espoir de se faire remarquer par une maison d’édition. Les histoires passées nous ont prouvé que c’est possible mais aussi que c’est de plus en plus fréquent.
Et si votre roman s’offrait une deuxième vie ?